PREMIERES VISITES DE LA RUE BOBILLOT

MESSE: CLEMENT ET PAULINE: (Selon les textes de Georges PEREC dans tentative d'épuisement d'un lieu parisien)
Date: 6 avril 2008
L'heure: 18h10
Le lieu: Café Margeride
Le temps: Froid humide. Ciel gris nuageux. Il pleuvait dans l'après midi.
Esquisses: la carte d'aujourd'hui exposée au mur, accrochée par une chaine, une ardoise sur lequel l'on a écrit à la craie blanche.
Un symbole conventionnel: Une cigarette entourée d'un rond rouge et barrée.
Des chiffres: 6, 5 et 0 (le montant de la note d'une valeur de 6,50euros)

L'heure: 18h18
Le trajet: De la place d'Italie à l'église St Anne, en redescendant la rue Bobillot, dans le 13è arrondissement à Paris.
Le temps: Il fait froid.
Trajectoire: le 67, il remonte vers la place d'Italie depuis la Porte de Gentilly. Des voitures, elles remontent vers la place.
Degrés de détermination ou de motivation: attendre, aller, courir vers, se précipiter, chercher, marcher d'un pas décidé.

J'arrive au n°30

Un symbole: Une croix lumineuse verte clignotante.
Il est 18h25
Les voitures suivent les axes de circulation définis par des symboles, des lignes, des panneaux. C'est moins visible pour les piétons: ils hésitent, attendent, errent, flânent, sont pressés, tractent leurs sacs de voyages (c'est dimanche, peut être rentrent-ils de weekend), cherchent.

J'arrive au n°54
54 bis. Le parvis est désert.
Une dame traverse la rue, elle semble s'abriter contre le froid, elle se dirige d'un pas décidé vers l'église (peut être va-t-elle assister à la messe comme moi? Est-ce qu'elle y va tous les jours? Seulement tous les dimanches?), elle s'engouffre dans la façade.

Le temps: Il commence à pleuvoir.

Je regarde la façade, elle est lumineuse. Un rayon de soleil sur la façade. Je rentre.

L'heure: 18h34.
Le lieu: Église St Anne, 54 bis rue Bobillot, 75013.

Il fait froid, le lieu est silencieux.
Un sentiment: La vue en arrivant dans l'église d'une immense seconde peau intérieure en verre. On est dans une église?(Le même sentiment donné par un lieu administratif. Une banque peut être.)

Je passe les portes vitrées. Elles s'ouvrent de façon automatique. (Une banque c'est sur. Le même sentiment).

Des mouvements: Une partie du texte de Georges PEREC illustre très exactement ce qu'il se passe à ce moment là): "[...]Plusieurs dizaines d'action simultanées, de micro-évènements dont chacun implique des postures, des actes moteurs, des dépenses d'énergie spécifiques: discussions seul, discussions à deux, discussion à trois, discussion à plusieurs; le mouvement des lèvres, les gestes, les mimiques expressives.[...]".

Positions du corps: être assis (sur les bancs), debout (des personnes continuent les derniers préparatifs, le prêtre, les gens se dirigeant vers les bancs), être à genoux (les gens ont les mains jointes, les yeux fermés et s'accoudent sur les bancs).

Un action: les gens se lèvent (ils le savent, cela doit sans doute se passer de la même façon à chaque fois).
Un mouvement: Une femme s'avance et reste debout près de l'autel. Le prêtre traverse l'église.
Des couleurs: Rouge (le manteau de la chanteuse), blanc (la robe du prêtre), vert (le papier où sont inscrites les paroles de la messe)

Une phrase: "au nom du père, du fils, et saint esprit, [...]"

Il est 18h57
Le prêtre continue à lire ses textes, il bafouille, il se trompe, il se rattrape, improvise peut-être (il donne l'impression d'improviser), il reprend la lecture de l'évangile selon St Luc 24,13-35.
Une personne récupère sa veste posée sur un banc, elle se couvre. Elle a froid? Il fait froid.

Des sons: Un téléphone sonne. Un téléphone vibre à l'intérieur d'un sac. Les clochent sonnent. Une montre émet un "bip".

L'heure: Il est 18h00
La lecture s'arrête. Silence. Les gens (prient?), attendent, se regardent. Ils se relèvent (comment le savent-ils?)
La chanteuse en rouge reprend des chants. En même temps elle balance ses bras, on dirait qu'elle fait des signes à quelqu'un, elle veut peut-être rester discrète. Il doit venir? Il a oublié? Il se lève, il a compris, il s'avance vers un micro. Il parle. On entend mal.

Une horloge sur l'orgue.
Une grande barbe grise
Un sac a dos orange de type sac de randonnée.
Une veste bleu ciel en velours, les boutons sont noir.

Il est 18h15
"[...] que le seigneur soit avec nous (vous?), et avec notre (votre?) esprit [...]"

Des gens les uns derrière les autres au milieu de l'église. (Ils attendent quoi?) 3 personnes distribuent quelque chose en début de file.Les bancs sont vides.

Il est 18h40
Un prêtre parle. Il s'arrête.

Les gens se lèvent. Ils se dirigent vers la sortie. C'est fini?

Il est 18h47.

Dehors il pleut. Le ciels est gris, nuageux. La rue est vide. Je cherche un bus. Rien. Je remonte à pied vers la place d'Italie pour récupérer le métro ligne 6.



ESTELLE:

Rue Bobillot, le jeudi 04 avril 2008, à 10h43.

Il s'agit d'un quartier plutôt aisé.
La circulation piétonne et automobile est fréquente.
Il y a une grande station de vélib du côté du centre commercial.
Les bâtiments sont assez anciens, mais bien entretenus.
Il y a des arbres plantés tout le long de la rue.

A 11h30, la rue s'est animée par l'arrivée de jeunes collégiens.
Il y a une femme qui s'occupe de la sécurité piétonne, près du square. Elle fait traverser les gens. Elle me demande si j'ai besoin d'un renseignement.
Les commerces sont pour la plupart assez anciens et petits.
Les bus passent régulièrement: bus n°57 (Porte de Bagnolet - Arcueil), n° 67 (Stage Charléty).

Les passants sont de tous âges.
J'ai croisé plusieurs sans abris.
Les passants ne semblent pas être pressés, en général. Ils marchent d'un pas tranquille.
Il y a beaucoup de bruits de voitures et de bus. La circulation est de plus en plus dense.

J'ai aperçu une école maternelle et un collège privé.

Dans le square, une mère laisse ses enfants jouer.
Une femme mange un sandwich, toute seule, assise sur un banc. Elle doit avoir environ 50 ans. Elle est peut être en pause déjeuner.
Un homme d'un certain âge est assis et regarde les gens passer.

Le "parc" en face du square est ouvert sur la rue, et bordé d'un garde corps sur les côtés.
Il y a un emplacement pour jouer à la pétanque.
Des jeunes mangent, assis sur un banc.
Il y a une statue du sergent Bobillot (défenseur du Tuyen-Ouan. 1860-1885).
Il y a un aménagement pour voir de l'eau potable.
Deux hommes remplissent leurs bidons d'eau.
Une femme sans abri s'est installée à côté.
Les deux hommes et la femme commençent à se disputer à propos du droit ou non droit à cette eau potable.

La rue descend à partir du carrefour (au niveau du square et du parc).

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